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La Californie

Au volant, de San Francisco à Los Angeles

Cette route est mythique. En longeant le Pacifique avec des airs de départementale, elle promet un voyage hors-normes, ponctué de paysages grandioses, de villes légendaires et des bonheurs de la vie made in California.
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Louez une Mustang, évidemment, cabriolet, forcément. Débranchez le GPS, sortez la carte papier old school, celle avec laquelle fâcheries et bouderies retrouvent leur ardeur. Qu’importe la limitation de vitesse (90 km/h) puisque vous flânerez comme tout le monde en mode pédale douce et bonheur tranquille. Touche FM, cool music, canette soda zero à portée de main, visez plein sud. Les immenses plages baignées par les bleus du Pacifique filent sur la droite, côté passager. Respirez, admirez, savourez. Voilà qui mérite bien un baiser.

La distance entre San Francisco et Los Angeles est de 613 kilomètres. Soit une bonne journée de conduite assidue quand on file sur l’autoroute 101, moteur ronflant à travers des collines dénudées. Alors que la petite nationale, la Route 1, prononcer « la One », exige au moins trois journées de ravissement à suivre les courbes de l’océan.

Creuset unique au monde

Le séjour à San Francisco promet montagnes russes et merveilles : musées, Golden Gate, rues dressées comme des murs, tramways poussifs, Alcatraz, shopping made in America, front de mer (Pier 39) où la fête est de toutes les terrasses…, n’importe quel guide touristique en tient l’inventaire. Méditer sur l’incroyable capacité de cette ville (cinq millions d’habitants) à inventer le monde d’après. Sur ses campus sont nées les révoltes étudiantes des années 70, le rock sonnait neuf avec Grateful Dead, Hendrix et Janis Joplin, les hippies ont alors promis une vie d’amour et de fleurs avant que, révolution sexuelle aidant, la communauté gay affiche son arc-en-ciel, puis que triomphe la révolution informatique, que l’écologie impose son utopie, que s’invente la watture, que la woke culture trouve ses bastions… Ce creuset est unique au monde.

Retour au bitume pour viser Carmel, à 196 kilomètres. La plage court sans discontinuer, ou presque, battue par d’impressionnant rouleaux. Sur le sable jouent les 4X4 en mal de frissons. Oui, c’est permis. Les surfeurs ajoutent leurs glissades au tableau, il se fait grandiose et donne envie de respirer en grand. Respirez en grand.

Toutou land

Clint Eastwood fut un temps maire de Carmel. Désormais, il préfère surveiller l’horizon depuis son hôtel, Mission Ranch, à deux pas de sa propre maison. Le frisson people ne se calme pas pour autant car les 4 000 âmes de la bourgade ont toutes été célèbres un jour et demeurent riches à vie. Les maisons les plus humbles s’affichent à deux ou trois millions de dollars. Doper sérieusement le chèque pour la vue mer. Il est donc de bon ton d’avoir les tempes grises en pratiquant le look casquette de base-ball et lacets fluos, témoignage d’une jeunesse éternelle. Être accompagné de son toutou va de soi. Carmel en compterait plus de mille. Cet engouement vient de Doris Day, partie il y a peu. La Bardot locale, actrice et chanteuse, fut l’icône du bien-être animal. Ici, le militantisme ne concerne que des pedigrees certifiés et des frisous soignés, 100 dollars l’heure dans l’un des dizaines d’instituts canins du coin, gamelle 5-étoiles comprise. Illustration parfaite au Cypress Inn, l’hôtel de Doris. Chaque soir, le bar tapissé des photos de la star, accueille son beau monde dans une réjouissante convivialité de nantis. Dents rayonnantes, cascade de carats, soieries froufrouteuses et rire en éclats affichent le bonheur de vivre made in Carmel. Tout est prévu pour accueillir chihuahuas et molosses, gamelles rutilantes disposées le long du mur, granules à disposition, bols d’eau pour assoiffés. Les maîtres assurent au gin, vodka et cocktails colorés. On dirait une scène de cinéma. Merci Doris.

Avant de quitter cette oasis de bonheur, pousser jusque sur la plage puis dans le réserve voisine de Point Lobos où des milliers d’oiseaux croisent otaries et lions de mer. En été, les baleines bleues s’invitent dans l’image. Sur le sable, les belles font la pause, les joggers courent laisse à la main. Prière de ramasser, au cas où.

Grand spectacle à Big Sur

Changement radical de décor avec l’étape suivante, Big Sur. La One s’envole au sommet de falaises raides battues par les vagues. Un tourbillon de virages en bord de précipice, quelques ponts jetés au-dessus de criques pour oiseaux de mer, tel le mythique Bixby (à 85 mètres de hauteur), des bosses verdoyantes livrés aux troupeaux… Chaque image mérite son wahou, la suivante fera monter l’émerveillement. Juste récompense, la région abrite un hôtel classé parmi les plus beaux du monde, le Post Ranch Inn. Les chambres offrent une vue à tomber, la table mériterait son étoile et la cave ignore les petits vins. Tarifs indécents mais souvenirs pour la vie avec la certitude de toucher, c’est Henry Miller qui l’écrit « le visage de la terre tel que le Créateur l’a conçue ».

Attention toutefois. La route est régulièrement coupée, victime d’éboulements et de glissements de terrain, suite aux pluies diluviennes qui noient la région chaque automne. 

A Santa Barbara, comme Meghan et Harry

La One s’assagit, elle file sur plus de 200 kilomètres entre champs d’avocats grands comme des départements, pueblos au look déjà mexicain et vastes plages. Les surfeurs rayonnent, les belles en maillot rikiki aussi, ravies des rebonds de leur chirurgie. Le culte du corps, du tatouage et de la frime glamour commence à prendre ses quartiers de soleil. Il ne cessera plus jusqu’à Los Angeles. En attendant, halte obligée à Santa Barbara, enclave de stars en mal de discrétion. Meghan et Harry s’y sont réfugiés à l’abri d’une villa à 15 millions de dollars. Ils voisinent avec Oprah Winfrey, George Lucas et une pléiade d’acteurs qui, à 200 kilomètres de Hollywood, savourent les douceurs de la Riviera californienne. Météo divine, plages exquises, boutiques chics, circulation pépère et smart architecture. Deux fois par semaine, un marché fermier vrai de vrai y déploie ses étals le long de State Street, la voie royale qui coupe la ville en deux. Panier d’osier tressé, sandales indiennes et lunettes Chanel relevées sur le front, s’il vous plait.

Santa Barbara est la sentinelle balnéaire d’une vaste région viticole. Dans l’arrière-pays vagabondent collines et vallées tapissées de chardonnay, viognier ou sirah. Les producteurs ont eu la géniale idée de squatter tout un quartier, la Funk Zone. S’y côtoient désormais restaurants branchés, friperies et donc une vingtaine de bars à vin tenus par les vignerons eux-mêmes. Se déclarer Français ajoute aussitôt un brevet d’expertise, voire la tournée du patron. Promis, demain, on ira sur place visiter le domaine. 

Le ponton de Santa Monica

La One est bientôt remplacée par la 101. Replonger en direction de l’océan pour suivre la côte jusqu’à Santa Monica, à 148 kilomètres de distance. On la connait pour son ponton cinématographique (L’Arme fatale, Rocky, Ocean’s Eleven, etc.), une icône. Ne manquer sous aucun prétexte cette fiesta americana faite de bars à Budweiser, de boutiques ringardes et de restaurants qui remplacent la vertu gastronomique par les enceintes dopées au rock n’roll. Le ponton est dominé par la grande roue, 30 mètres de hauteur, à énergie solaire. La Californie a depuis longtemps l’âme écolo.

La preuve, le long de son interminable promenade dessinée entre front de mer et plage, Santa Monica rend hommage à la silhouette impeccable de ses joggers, bikers, skaters et autres culturistes avec des dizaines d’espaces aménagés (foot, rings de boxe, espaces de de méditation). Epatant pour intégrer la famille des tendances inédites et faire ami-ami.

Fraîcheurs de Californie et cuisines du monde

Arriver par la route à Los Angeles laisse perplexe. On avait oublié que l’agglomération de 10 millions d’habitants s’étale sur plus de 100 kilomètres griffés par des autoroutes à six voies, paradis de l’embouteillage longue durée. Les paresses piétonnes de Santa Monica (25 kilomètres seulement) ont disparu, la vibration urbaine fait à nouveau sa loi.

Inutile de détailler les mille envies de LA (dire èllai), n’importe quel guide fera l’affaire au rayon musées, parcs et légendes de Hollywood. Retenir que le cœur battant de la ville est désormais downtown, le long de Broadway et autour du vieux Farmers Market, un délice de couleurs et de saveurs, qui réunit fraîcheurs de Californie et cuisines du monde. En profiter pour suivre le parcours des murals du Art District, des façades confiées à des artistes adeptes du géant. Manière de rivaliser avec les tenants du genre que sont Philadelphie et Wynwood, le nouveau quartier solaire de Miami.

Renifler quand même les senteurs baba-eighties de Venice Beach. Entre ville et Pacifique, une longue avenue piétonne fait défiler stands de t-shirts en mauvais coton, officines de marijuana (c’est légal), cabinets de voyance express ou tripots pour tatouages minute. Ambiance dreadlocks, chanteur de rue et routards en errance, bienveillance incluse. D’autant que le superbe rendez-vous des skateurs, un bloc de pistes vertigineuses sur lesquelles les adeptes virevoltent avec maestria, donne du souffle au tableau. Juste à côté, des mannequins posent entre deux palmiers longilignes, un shooting de mode, la plage est si vaste qu’elle boit la rumeur du Pacifique, le soleil cogne, des copines trottinent en parlant fort, legging dernier cri, top ajusté, queue de cheval sortie de la casquette, elle danse au rythme du paradis. Trop belle, la vie en Californie.

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