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Éclats de France

Poussières d’empire ? Mais non, pépites de France ! Semées au hasard de l’histoire et des continents, ces territoires se sont affranchis des temps d’avant et prônent désormais leur fierté bleu-blanc-rouge.
La preuve par six gardiennes de nos excellences.

1 Saint-Pierre-et-Miquelon, France d’Amérique

Des siècles durant, seuls les pêcheurs de morue fréquentaient ces huit gros cailloux (242 km²) qui frappent aux portes de l’Amérique. Ils pointent très exactement à une trentaine de kilomètres de Terre-Neuve (Canada). Ces îlots sauvages, frisquets (13°C au plus bleu de l’été) s’avéraient tellement hospitaliers que les marins venus de Dieppe, Saint-Malo ou Hendaye rentraient vite à la maison, sitôt leurs filets rebondis. Oui, mais.

Depuis 1816, date du rattachement définitif de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France (aujourd’hui, une Collectivité d’Outre-Mer), la donne a changé. Grand air, chemins de randonnée déserts griffant des tapis de fleurettes, tribus de phoques alanguis, ballet des macareux et des goélands, sorties en mer pour tenter le selfie sur fond de baleines et de dauphins, invariable simplicité des 6 000 habitants jamais saturés de visiteurs… L’escale entre direct dans les tendances du jour. Elle ravit les amateurs d’odyssée nature, 100 % vives et régénérantes. Au passage, ils savourent l’enracinement revendiqué aux valeurs de France.

Fête basque en Août

À part les maisonnettes aux murs de bois aux couleurs pimpantes, tout ici rappelle la source initiale, des cabines téléphoniques de la Poste aux croissants qui font la fierté du boulanger de Saint-Pierre, du clocher de la cathédrale aux étiquettes en euros, en passant par le rituel de l’apéritif anisé lors de la partie de pétanque. Justement. Au cœur du village est érigé un drôle de mur. Oui, c’est un fronton de pelote basque, dressé en 1906, inaltérable depuis. Les héritiers de ces vaillants gens de mer cultivent leurs traditions. Chaque année en août (du 9 au 15 en 2021), ils fêtent leur pays, leur identité, leur fierté : parties de pelote, danses folkloriques, costumes traditionnels rouge et blanc, musique, épreuves de force, spectacles…, toute la population applaudit des deux mains. À 4 000 kilomètres de Paris s’affiche alors comme une forme de bonheur. Celui d’une fibre toujours vaillante face aux vents et marées de l’Atlantique Nord.

2 Fakarava, France du lagon

La belle Fakarava se mérite. Compter minimum trente heures de voyage depuis Paris avant de fouler le sable de corail qui tapisse ses plages immaculées, avant de savourer l’euphorie d’un bout du bout du monde où les pendules restent figées. Pause. Et si on en oubliait la date du retour, et si on se la coulait douce à l’indolence des îles, et si on s’enivrait des bleus du ciel mariés aux pastels d’un des plus beaux lagons du Pacifique, et si on oubliait le monde ordinaire sur cet atoll perdu des Tuamotu où il n’y a plus rien, sauf l’essentiel, la vie, la vraie ? James Cameron ou Arthur y ancrent leur yacht lorsqu’ils veulent oublier les flashes ou les tracas que procurent les millions, Kersauzon y a épousé sa belle à l’abri d’une chapelle miniature et mille plongeurs vantent les merveilles de cet aquarium grandeur nature. Il doit bien flotter ici comme une forme de bonheur.

Insouciance hautement revendiquée

Il tient en quelques caractéristiques : 16 km² de terre ferme, un anneau de corail planté de cocotiers prêts à danser avec les brises tièdes, une géographie circulaire propre aux lagons des Tuamotu (Polynésie française), moins de 850 habitants regroupés dans le village-capitale de Rotoava, une seule rue, le long de laquelle s’égrènent l’église, deux épiceries, l’école construite en 1894, la Poste, la gendarmerie, on ne sait jamais, et une poignée de pensions. Les clefs, le wifi, le spa ou la télé n’y sont pas d’actualité. Ajouter le français roucoulant des îles, le paréo-t-shirt-claquettes pour habits de cérémonie, une certaine fierté de la France dopée par un éloignement qui met à l’abri des ingérences de la République et un mode de vie à l’insouciance hautement revendiquée.

Paradoxe, ce confetti règne sur un lagon dont on ne devine pas l’horizon, 1 121 km², 60 km de long, 25 de large, percé par deux passes qui lui ouvrent l’immense Pacifique. Le décor façon carte postale ne se fait pas prier, il est omniprésent : frange de cocotiers penchés sur la plage, elle est parfois de sable rose, ramures peignées par la brise tiède, eau de cristal jouant sa partition saphir, jade, turquoise, aigue-marine, peuplée d’une multitude de poissons virevoltants, longs, rayés, curieux, indifférents, effilés, rondouillards, dans un décor de corail et d’anémones qui renvoie aux premières lueurs de la création. L’UNESCO s’est émue de pareille beauté et a élevé Fakarava au rang de Réserve de la Biosphère. Ouf, on ne touchera plus Fakarava. Le bonheur a de belles années devant lui

3 Maripasoula, France verte

Air surchargé d’humidité, couleurs tranchées, ambiance lourde et nuits d’un noir si épais qu’il avale formes et distances. À Maripasoula (Guyane française), la nature renifle l’aventure. Elle vibre partout. La forêt amazonienne, omniprésente sitôt passées les dernières cahutes du village (11 000 habitants), inflige ses mystères : arbres qui cachent le ciel, cris de fauves chasseurs et d’oiseaux moqueurs, ambiance poisseuse, chemins cabossés, eaux boueuses du Maroni que sillonnent des pirogues pétaradantes chargées de tous les trafics, averses diluviennes, rencontres furtives avec des Indiens ou des orpailleurs, des sages emplumés autant que des instits de bonne volonté ou des aventuriers planqués… Un préfet a qualifié ce décor de Far West, c’est dire.

À l’office de Tourisme, on préfère souligner la singularité de ce petit coin de France, code postal 97 370, que se partagent Métropolitains (l’école, la gendarmerie, la Poste, le centre de soins, la boulangerie, etc.), Indiens des tribus Aluku et Wayana, Brésiliens ou Surinamais (les pays frontaliers) débarqués en voisins tellement heureux de poser le pied au pays de Kylian Mbappé et des droits de l’homme.

Pirogue pour tout le monde

L’originalité ne manque pas son rendez-vous. Avion obligatoire pour rejoindre Maripasoula. La possibilité d’une route s’est perdue dans les méandres de l’Amazone. Ensuite, c’est pirogue pour tout le monde histoire d’explorer la région, après avoir enfilé sa tenue d’Indiana Jones pour traverser un village indien (Antecume Pata), se rafraîchir sous une cascade naturelle, arpenter les chemins balisés, croiser aras et toucans, un puma peut-être, et frissonner devant l’enchevêtrement qui ouvre les portes de l’enfer, le vert.

Certains s’y risquent, machette à la main. Sur leur chemin, ils croisent une tribu indienne bien planquée, ils sont adoptés, jettent montre et pataugas, se marient et câlinent une ribambelle de petits métis. Au bout d’une autre sente, ils trouvent un bouge d’orpailleurs, des bidons de mercure, une pincée de paillettes, des bières puis la castagne, histoire de gagner leur place. Oui, un sacré petit coin de France.

4 Les Saintes, France cadense lypso

La fête durait toute la semaine. Autour du 15 août, il était inutile de demander à la population de ce confetti (2 620 habitants et 12,8 km²) de travailler. Un arrêté municipal officialisait l’affaire et dans son sermon, le curé glosait sur l’événement. Surtout, les Saintois guettaient l’horizon pour saluer d’un hourra l’arrivée du navire-école la Jeanne, vaillant porte-hélicoptères de notre Marine nationale. Il jetait l’ancre en majesté dans la baie de Terre-du-Haut, régulièrement classée parmi « les plus belles du monde ».

La liesse unissait alors marins et pêcheurs, bambins et jolis cœurs. Certaines jeunes Saintoises rêvaient d’un prochain trophée en forme de béret à pompon. La belle vie en somme, aujourd’hui classée au rang des (beaux) souvenirs. La Jeanne a été désarmée, la fête reste aux mêmes dates mais pour offrir un Festival de musique caribéenne de bonne tenue. Cadense lypso, reggae, salsa et zouk font l’affiche.

Tourment d’amour

Les vacanciers adorent cette scène en forme de joyau tropical miniature qui flotte 14 km au sud de la Guadeloupe dont elle dépend. Françaises depuis 1846, les Saintes forcent le trait, histoire de marquer leur singularité. Elles vantent le charme du fort Napoléon (une modeste bâtisse de guet) entouré d’un joli jardin botanique, des iguanes et des tortues marines, des magnifiques plages (Pompierre, Grande Anse, Pain de Sucre…), des haies de frangipaniers et de flamboyants, vite une photo ! des champs de cactus et des chemins de randonnée, des sorties en mer et d’un tapis de cases créoles aussi pimpantes qu’accueillantes. Oui, les deux mairies, les six écoles, le poste médical, la Poste, la pharmacie et la gendarmerie assurent la constance républicaine.

Quant au style de vie, il se plie aux exigences d’une température variant de 25 à 30°C. Comprendre qu’il est toujours l’heure de se poser en terrasse. Mousse ou ti’ punch ? Et joyeuse conversation pour tout le monde ! Paris est à 6 800 km, les urgences patienteront. Au moins le temps de céder au péché local, une tartelette à la confiture de coco baptisée Tourment d’amour. Dans certaines maisons, on regrette le temps des pompons.

5 La Réunion, France nature

Le bikini n’est pas obligé. Mais les godasses de marche, si. D’accord, la Réunion est une île de l’océan Indien (plus de 2 500 km² et 860 000 habitants), mais côté plages… On en rigole sur l’île Maurice voisine, en barbotant dans les lagons clairs. En revanche, côté nature grandiose et vacances toniques, l’ancienne Bourbon, désormais département de la République, gagne par KO immédiat.

Pour s’en rendre compte, céder au bonheur d’un survol de l’île en hélicoptère. Trente minutes durant lesquelles, promis, les passagers restent œil rond et souffle coupé : trois cirques de vertige, des cascades démentielles, un Piton des Neiges qui perce le ciel 3 071 mètres plus haut que l’océan et un volcan à l’activité invariablement somptueuse, entre fumerolles et coulées rougeoyantes. Grandiose.

Tamarins, jacarandas et orchidées sauvages

Alors, passé l’émerveillement des airs, prière de prendre la route pour « Les Hauts », comme on dit ! Grimpette et vagabondage au fil de dizaines de chemins de traverse qui sillonnent ce jardin des tropiques. Ils sont bordés de tamarins, de fougères arborescentes, de jacarandas, de banyans, de lianes et d’orchidées sauvages. Ce festival de couleurs et de senteurs débouche à l’improviste sur un village, trois fermes à cabris bordées de bacs à géraniums, sur les ruines d’une chapelle oubliée, devant une épicerie improbable.

Ainsi va la Réunion, solide département de France doté de toutes les marques de la République, euro, baguette croustillante, gendarme en short, institutrices dévouées, évêque poète et chanteur, rue du Général de Gaulle et grille de Loto à disposition. La population exige aussi son droit à rouspéter, pour signifier à Paris, 12 heures de vol plus au nord, que les douceurs tropicales ne font pas toujours les délices de la vie locale. Sur les sentes tracées bien au-dessus des nuages, on a pourtant l’impression d’avoir gagné le paradis.

6 Sainte-Anne, France divine

Il y a 2 039 ans, Anne et Joachim habitaient ici, en plein cœur de Jérusalem. Ils eurent une fille qu’ils appelèrent Marie. Ils ignoraient alors qu’elle donnerait naissance à Jésus. En ces lieux se trouvent aujourd’hui un jardin, un bassin et une église au faîte de laquelle flotte le drapeau français. L’enclos est en effet territoire national depuis 1 856. Le sultan turc en fit don à Napoléon III qui remercia le ciel de cette incomparable offrande, la maison natale de Marie, le bassin où le fiston prodigua quelques miraculeuses guérisons et une église édifiée par les Croisés au XIIe siècle.

Depuis, le bâtiment enchante touristes et grandes voix de passage. En cause : son acoustique exceptionnelle. Le bonheur consiste évidemment à s’y trouver à l’heure où une chorale gospel, une diva, un amateur inspiré, pousse la note. En rebondissant sur la pierre blanche, elle gagne vite le ciel. Elle ajoute sa louange à celle des Français de passage, soudain très fiers de cet îlot tricolore en Terre Sainte.

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