Croatie, un collier de perles
La Croatie est un pays de marins ! Avec ses 1 185 îles baignées par l’Adriatique, elle est encore plus belle depuis la mer. Avant d’embarquer à Dubrovnik, on explore d’un pas léger l’ex Raguse, comme figée dans une autre époque. Les églises et les palais somptueux sont concentrés sur quelques hectares, témoins de l’époque où la cité, cernée de hautes murailles, tentait de rivaliser avec Venise. C’est depuis les remparts que l’on apprécie le mieux son unité architecturale. Des dizaines de coupoles et clochers taquinent le ciel et les toits de tuiles orangé ondulent à l’horizon, jusqu’ à la mer d’un bleu cobalt. Un véritable appel du large…
Cap au nord ! A tribord, le continent dévoile ses montagnes arides. A bâbord, le chapelet de dizaines d’îles de la côte dalmate défile. La plupart sont plates et désertes, hérissées de buissons. Quelques-unes invitent à débarquer. La verte Mljet est classée parc national pour ses pins d’Alep et cyprès, ses tortues et mangoustes…
« Ulysse y aurait séjourné sept ans, retenu par les charmes de Calypso. C’est dire !»
A pied ou en vélo, il faut pénétrer en son cœur. L’excursion est exténuante tant Mljet est vallonnée ; mais indispensable pour découvrir les villages perdus, humer le parfum des chênes verts et écouter le chant des cigales.
Plus loin, Korçula célèbre un autre héros : Marco Polo. L’île se dispute le titre de cité natale du navigateur avec Venise. Le campanile de la cathédrale de cette « Dubrovnik miniature » sert de phare aux visiteurs, avant qu’ils ne s’éparpillent dans les ruelles pavées qui descendent en pente douce vers la mer. Jardins secrets égayés d’orangers et anciennes demeures marchandes, témoins des époques grecque, romaine, byzantine ou vénitienne, jalonnent ce dédale minéral, à peine dérangé par quelques vieilles femmes installées sur un banc qui brodent leurs ouvrages, insensibles au temps qui passe.
Cette douceur de vivre contraste avec la ferveur de l’île de Hvar. Les yachts de luxe sont amarrés dans le port, les bars rient au son de folles soirées et la foule se presse sur la place centrale, éblouissante avec ses dalles de calcaire lustrées et sa blanche cathédrale. Mais il suffit de s’éloigner de quelques dizaines de mètres pour retrouver calme et sérénité. Dans les ruelles qui grimpent jusqu’à la forteresse espagnole, fleuries de bougainvillées et de figuiers de barbarie, les boutiques de luxe n’ont pas encore remplacé les vendeurs de cartes postales. De là-haut, le panorama sur la baie est époustouflant…
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