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Yvan Cassar

Homme-orchestre, amoureux fou de la musique et de la vie, Yvan Cassar embellit depuis trente ans les chansons des plus célèbres artistes français et étrangers. Il se raconte avec une vraie gentillesse et beaucoup d’humilité. Pause au cœur des Alpilles.

Compositeur, pianiste arrangeur, directeur musical, chef d’orchestre : une seule évidence, celle de la musique. Quelles sont les origines de la passion dont vous avez fait votre métier ?

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YC Yvan Cassar. Mes tout premiers souvenirs me ramènent à mon père qui était un batteur amateur. Et ce sont mes parents qui m’ont mis à la musique quand j’étais tout petit, car ils se sont aperçus que le garçonnet turbulent que j’étais, restait tranquille à écouter lorsqu’il y avait de la musique. Ensuite il est vrai que j’ai multiplié les expériences durant toute ma prime jeunesse et mon adolescence en allant aussi bien à l’opéra qu’à des concerts classiques, de jazz ou écouter des chanteurs français. Tout m’intéressait déjà complètement. Et cette variété qui me plaît a sans doute été la genèse de mon parcours professionnel, multiple par la suite. D’ailleurs, je dis souvent que je suis un généraliste dans le sens où j’aime travailler dans des esthétismes très différents. À chaque fois, je tâche de m’adapter et travaille pour être au niveau, que cela soit du Jazz, de la pop, du rock, de la musique sud-américaine, italienne, classique… Donc je collabore avec un vrai plaisir avec des chanteurs très différents parce qu’à chaque fois c’est un vrai challenge pour moi pour affiner les styles. Après mon vrai, premier et grand choc musical, c’est à 17 ans, tandis que je joue dans l’orchestre symphonique de Bretagne j’assiste au concert de Claude Nougaro, venu au Théâtre de Rennes. J’ignorais que trente ans plus tard je collaborerais avec lui !

Vous le soulignez votre parcours est riche et varié, votre expertise large. Sauriez-vous dire s’il existe une spécificité de la chanson française ?

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YC Disons que pour moi, ce qui est très spécifique c’est le rapport au texte et aux émotions ; notre culture est très liée à la littérature et cela influence la partition française. Les racines de cette culture et l’utilisation de notre langue, plus délicate à manier pour les sonorités, rendent l’exercice assez complexe. Cela force à soigner l’écriture des paroles dans les détails. Et je pense qu’on est sans doute les seuls à pousser l’intelligence du propos et la qualité littéraire du texte. Par conséquent, il est vrai que, quand on est musicien on ne peut pas faire aussi simplement qu’avec la langue anglaise, toute une chanson sur deux mots. Là, c’est obligatoirement plus précis. Même si forcément il existe aussi dans le répertoire de la chanson française des choses simples, d’une manière générale, les textes en langue française sont souvent profonds et le vecteur de beaucoup d’émotions ; ils s’entendent comme des histoires ou de petits films. C’est une source d’inspiration absolue qui complète l’univers musical de l’artiste, bien entendu, mais entre la voix, la personnalité du chanteur et le propos du texte, en fait, pour l’arrangeur que je suis, c’est capital et c’est mon point de départ. Je dessine du sur-mesure. D’ailleurs quand on me demande de décrire mon métier, je fais souvent l’analogie avec celui de couturier. Je compose des costumes pour les chanteurs avec lesquels je travaille, pour les rendre les plus beaux possible, être le plus en phase et dans l’empathie avec leur style et leur univers. C’est passionnant et cela me donne l’impression d’être encore un débutant malgré trente ans d’expérience professionnelle. À chaque fois je recommence à zéro ; parfois je sais et à d’autres moments, non. Alors je travaille. Lorsque l’on m’a engagé pour le spectacle de Johnny Hallyday en 1998 au Stade de France, son équipe ignorait que j’écrivais pour des orchestres symphoniques et j’ai imposé ce concept. Quand j’arrangeais pour le Big Band les concerts de Claude Nougaro personne ne savait que je connaissais le jazz. En plus, notre métier est également un métier de destin et de rencontres. Et je vis cette passion de la musique, intensément en prenant soin d’entretenir la flamme, grâce à ces rencontres variées, ces remises en question pour chaque projet qui nécessitent un vrai travail, toujours avec la même fougue.

Vous vivez tellement la musique à chaque instant dans son entièreté, quelle place faites-vous au silence ? Une respiration, une inspiration, une pause ?

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YC

La place du silence est capitale, j’en ai réellement besoin. Et puisque nous sommes dans un magazine de voyages et d’évasion, je dois en revanche vous avouer que je ne supporte pas la musique superflue, pour ne rien faire ou pour ne rien « entendre », genre toutes les musiques parasites dans les restaurants, les ascenseurs ou dans les spas. D’ailleurs, si on a le malheur de me mettre de la musique lorsque je veux me détendre durant un massage, ma première réaction est souvent « Bonjour, pourriez-vous couper la musique s’il vous plaît ! » (rires) Malheureusement mon rapport à la musique est tellement amoureux que si j’entends de la musique, s’il y en a autour de moi, je l’écoute forcément. Par exemple il y a beaucoup de gens qui s’endorment avec de la musique. Pour moi c’est presque un sacrilège. En revanche avec une très bonne émission en podcast de débats politiques ou culturels, je m’endors assez bien ! En résumé, je trouve qu’entendre de la musique n’importe où, de manière parfois superflue, soit pour rassurer ou donner aux gens l’illusion d’être un peu moins seuls, si je peux comprendre l’idée, j’admets volontiers que cela m’importune.

Dans le tumulte d’une vie si riche d’activités que la vôtre, la notion de vacances vous est-elle étrangère ?

Pas du tout ! Je suis un amoureux absolu là aussi, des beaux endroits. C’est vrai que je n’ai pas toujours le temps qu’il faudrait mais j’adore voyager. Vous voyez là si, je vous parle de Saint Rémy de Provence que j’aime énormément c’est sans doute parce qu’il y a des années j’ai eu un véritable coup de foudre pour l’Oustau de Baumanière où je suis retourné tous les ans pendant des années et des années. Il m’est arrivé plusieurs fois de ressentir de cette manière de vrais coups de cœur pour certains hôtels. Dès lors, j’y reviens si fréquemment que je finis par devenir ami avec les propriétaires et les restaurateurs. Je crois même que ces personnes-là, composent mon deuxième cercle de relations ! Je pense par exemple au « Jardin Secret » de Nîmes où de la même façon, je me sens tellement bien que je peux y passer parfois un mois, un mois et demi, isolé, pour écrire durant l’été. Même si ce ne sont pas complètement des vacances, j’ai le sentiment alors d’être dans un endroit privilégié, de détente au lieu d’avoir le sentiment de déprimer en étant seul à Paris pour travailler. En résumé, comme je ne prends pas beaucoup de vacances, j’essaie de me soigner et d’aller dans de jolis lieux.

Des vacances plutôt en famille, en tribu, en solitaire ? Lointaines ou proches ?

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YC Tout au long de l’année, je vois mes proches et ma famille très souvent lors de rendez-vous comme cela de trois ou quatre jours et j’y tiens ; c’est important pour moi. Maintenant c’est vrai qu’au regard de mes agendas, ce n’est pas toujours évident. Ensuite comme mon temps est compté, j’essaie de privilégier des destinations délicieuses mais avec des accès directs, en faisant attention au décalage horaire par exemple. J’ai eu ma grande époque « Île Maurice » parce qu’en 7 jours, je dormais dans l’avion à l’aller et au retour et j’avais l’impression de rentabiliser mon temps au maximum ! (Rires) Sinon mon autre grande passion c’est New York. C’est tellement facile d’y aller. Surtout, j’ai une passion pour les comédies musicales donc parfois, je pars comme ça une semaine, en séjour intensif pour aller voir tous les soirs un spectacle différent. Et puis c’est une ville avec une telle énergie !

Et pour terminer, quelle serait la destination de vos rêves si vous pouviez partir maintenant ?

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YC Là, en ce moment, on n’arrête pas de me parler de l’Hôtel « The Brando » en Polynésie et je dois dire que j’y pense pas mal ! Celui-là, il est dans la liste des petits trucs qui me tentent beaucoup. (rires) En même temps, pour vous dire la vérité, quand je fuis dans les Alpilles comme en ce moment, je suis hyper heureux. Il y a ici, quelque chose de tellurique avec les paysages et cette lumière incroyables. Certes, au bout d’un moment la mer me manque c’est sûr car j’en ai besoin aussi. J’aime la Bretagne, l’océan atlantique, les odeurs, l’énergie ; mais c’est valable aussi pour le Pays Basque, la Corse… bref, comme tous les voyageurs, j’ai envie d’aller partout à la fois. Mais il y a surtout trop d’endroits qui me plaisent : c’est bien cela le problème !

Amoureux de la musique, des voyages de la vie donc !

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YC Clairement oui, il faut vivre, partager, profiter. La vie c’est expérimenter et ne pas vivre à demi. Que cela soit les voyages, la musique, la gastronomie : je me nourris au quotidien de ces belles choses.

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