Transatlantique

Les poètes qui accrochent leurs vers sur le fil de l’horizon, les rêveurs en quête d’ailleurs et les amoureux du voyage lent, celui qui conjugue l’inédit avec l’envie de prendre son temps, rêvent de cette traversée hors-normes.

La transatlantique entre Le Havre (ou Southampton) et New York reste l’apanage de Queen Mary 2, le géant (344 mètres de long, 17 ponts et 2 691 passagers) de la Cunard. Il croise sur 5 864 kilomètres en une semaine de douce navigation. A bord, c’est chic et fête, élégance et convivialité entre passagers tellement heureux « d’en être », comme on dit. Chaque instant, son bonheur, le paquebot abrite vingt restaurants et bars, un théâtre, cinq piscines, un cinéma, un Spa, un casino, un night-club, une galerie d’art, un pont totalement dégagé pour que les joggers trottinent à leur aise et même des… transats pour rêvasser devant le spectacle sans cesse renouvelé des vagues et de l’océan. Embarquement immédiat !

Queen Mary 2 promeut un art de vivre façon première classe. A chaque instant, sa cascade de propositions listées sur le journal de bord déposé en cabine : cours de danse, conférences savantes, tournoi de bridge ou d’échecs, atelier cuisine ou œnologie, concert classique, yoga, vente de toiles aux enchères, art du bouquet, aquagym… En point d’orgue, la soirée, une chaque jour, un éblouissement de robes et de smokings griffés, de bijoux et de souliers vernis. Le commandant salue chacun de ses passagers, la photo sera bientôt encadrée, la table se fait étoilée, comme la nuit qui file en douceur dans une ambiance champagne et main dans la main. On comprend que certains fidèles affichent une trentaine de traversées.