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Pauline Ado – LA SURF ATTITUDE

Une championne, une vraie. Elle pourrait frimer avec sa silhouette de sportive émérite, sa tignasse de lionne et sa définitive joie de vivre.

Pire, elle pourrait cultiver le « moi-je » d’une surfeuse star en déroulant un palmarès d’exception : en 2017, Pauline met les vagues du monde à ses pieds, comme elle l’avait fait auparavant en 2009 (catégorie Junior) et en 2006 (espoir) ; Championne d’Europe sept fois, excusez du peu, sans parler de ses victoires en compétition, on ne les compte plus. Elle aurait aussi beau jeu de rappeler que les frimeuses d’Australie ou de Californie ramènent moins leur planche fluo quand Pauline se pointe sur les plages d’Anglet, chez elle, là où tout a commencé. En deux mots, oui, elle cultive son art avec passion, elle travaille, travaille et retravaille, « La clef de la réussite », elle déteste la mise en scène autant que les paillettes. Autre question ? Elle est déjà concentrée sur sa prochaine compétition. Bref, Pauline la joue nature, rigueur et simplicité. Chapeau, Miss Ado.

Anglet, vague initiale.

Pauline nait en 1991 à Hendaye, Pays basque. Malicieux, le ciel dépose dans son berceau un signe de cœur : nous sommes le 14 février, jour de la saint-Valentin. Elle adore. « J’ai toujours pris ce clin d’œil comme une invitation au bonheur ». Elle savoure. Elle qui court le monde pour glaner ses trophées, revient toujours se ressourcer à son point initial, sa vague première, celle qui roule sur les plages d’Anglet. La station revendique onze spots majeurs sur 5 kilomètres de sable doré. Pauline opte ici pour la surf attitude lorsqu’elle a 9 ans, sur la plage des Sables d’Or, là où elle revient chaque matin observer la couleur du ciel, le vent, les courants, la vague. A l’instinct, elle sait déjà à quelle heure elle surfera. « Quand je reviens d’une compétition à l’autre bout du monde, j’ai besoin de respirer le Pays basque, ma référence, mon identité, d’admirer l’océan, de flâner dans les ruelles du centre-ville. Oui, si je trouve une baguette tiède et croustillante, je craque ». Les boulangers d’Anglet adorent Pauline.

Apprivoiser la vague.

Pauline observe, regard félin : « Une vague ne se reproduit jamais à l’identique, elle est toujours unique, c’est ce qui en fait la magie. Il faut la décoder, en comprendre le fonctionnement puis l’évolution, avant de s’y mesurer ». Il ne s’agit pas d’un combat. La surfeuse compose avec le caractère de l’océan.

Puis, elle entre dans le jeu, « Avec énergie et puissance », insiste-t-elle, afin d’être en phase avec la vague, d’en maîtriser la vitalité, de composer un couple comme le font les danseurs ou les patineurs. Elle parle alors de « La suprême harmonie du surf ».

Oui, mais en compétition…

A la maîtrise de la vague, il faut ajouter la présence des autres. Une fois dans l’eau, c’est chacun pour soi, avec sa technique et sa stratégie. Il faut une concentration de folie qui intègre tous ces paramètres. « J’ai cette chance de pouvoir m’enfermer dans une bulle totalement hermétique dès que j’entre dans l’eau et ne se rouvrira qu’en fin de figure, lorsque je mettrai les pieds sur le sable ». Dans la vie, Pauline avoue ne pas être une méchante. « Mais d’accord, face à mes adversaires, je deviens une impitoyable compétitrice ». Une championne n’a pas d’état d’âme.

C’est le carve qu’elle préfère.

Pauline excelle dans le « carve », comme on appelle le virage effectué au sommet de la vague, avant de prolonger la glisse en profitant du mouvement de l’eau. En avant, en arrière, vite, au ralenti… Que les pratiquants ordinaires se rassurent, il faut des années pour maîtriser la figure comme Pauline.

Spots de rêve.

Sans hésiter, Paulite désigne Mentawaï, les îles qui flottent au large de Sumatra (Indonésie), ainsi que Salina Cruz, sur la côte Pacifique du Mexique. Ces sites font rêver les surfeurs du monde entier. Du moins celles et ceux qui ne recherchent pas les vagues monstrueuses qu’on trouve à Hawaii ou au Portugal. « Chacun son style, je ne suis pas fan des démonstrations de force. Mon truc à moi, c’est la technique et la finesse de glisse ». Ne pas oublier Anglet, évidemment, sa source, son bonheur, son éternel retour.

Grosse frayeur.

Adolescente, 15 ans, Pauline entre dans le cercle des juniors pros. Pour une compétition, la voici à Hawaii, le Pacifique gronde de bleus, elle ignore tout de cet océan, plonge et doit affronter la colère des dieux, « Je prends une rafale de vagues en pleine figure, je plonge par réflexe et me retrouve dans le tambour d’une essoreuse, ma planche est en miettes, j’ai la tête en vrac ». Panique rétrospective. Pauline est revenue sur le site quelques années plus tard. Oui, elle a finalement apprivoisé la vague, en a maîtrisé la fougue et testé les limites. Le mauvais souvenir est effacé.

L’extase.

« Comme cette vague est précieuse ! Par définition un peu rare, elle combine le geste parfait avec une eau idéale. Ce sentiment de perfection génère une euphorie dont on garde la mémoire toute sa vie ». Pauline l’a ressentie en compétition, lors du Championnat du Monde junior de 2006, à Maresias, au Brésil. « Avant les épreuves, j’ai passé mille fois dans ma tête le déroulé de la compétition, le geste, la vague, la figure. Et tout, vraiment tout, s’est passé comme je l’avais imaginé ». Elle a été sacrée Championne du Monde.

La technique, d’accord, mais le mental…

Le surf est aussi une école de la patience : savoir attendre que la vague se forme comme on la souhaite, garder son énergie intacte, avoir en tête la gestuelle la mieux adaptée à la situation, garder la lucidité de la bonne décision à prendre. « Puis libérer toutes ces forces d’un seul coup, c’est brutal, une soudaine bouffée d’adrénaline. Avec pour cadeau, l’état de grâce ».

Au jour le jour.

Lorsque l’heure n’est pas à la compétition, Pauline vit à Anglet. Matin et après-midi, elle grimpe sur sa planche durant deux petites heures, histoire de garder le contact avec l’eau, de cultiver l’instinct de la glisse. Cinq fois par semaine, la voici aussi en salle de gym, travail musculaire des jambes bien entendu, mais aussi des abdos pour l’équilibre. Toute personne qui a tenté un jour de se mettre debout sur une planche comprendra. Elle explique : « La surfeuse doit adapter son corps à l’imprévu et à l’instabilité ». L’océan ne fait pas de cadeau.

Et la vie normale dans tout ça.

Coup de chance, par tempérament, Pauline n’est pas une fêtarde. Son mari (nageur émérite et photographe marin), ses amis, la famille suffisent à son bonheur. Elle a toujours fui les excès, veille scrupuleusement sur son alimentation (ni lactose ni aliments transformés), reste connectée à son corps dont elle ressent chaque besoin. « Je préfère me réveiller en forme plutôt que chargée des souvenirs de la veille. Mes entraînements guident mon programme quotidien ». Résultat : au top, Pauline !

Vivement demain.

Objectif les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Pauline veut être qualifiée pour défendre nos couleurs. Dans son regard brille alors comme un reflet d’or…©

www.paulineado.com/

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